Un tapis de poésie

On dit que l’eau et l’huile ne sont pas miscibles.

Je confirme : c’est un mélange particulièrement instable, à l’image du monde dans lequel nous sommes.
À vingt-cinq ans, je suis tombée dedans accidentellement : par une faille.
À l’écrit je dois ma survie.
Depuis, un jour où je n’écris pas est un jour où je ne vis pas.
J’exerce le métier de kinésithérapeute. Une grande partie de mon énergie est consacrée à tisser des liens de langage à l’endroit où la vie est manifeste mais muette.
À commencer par le corps. Mais aussi à la rencontre de tout ce qui peut me parler comme un corps et dont je suis pour le temps d’une rencontre l’interprète : j’ai écrit pour un grand nombre de peintres, mais aussi de danseurs, de musiciens, d’amours, de lieux… De la poésie.
Chaque fois que son souffle me traverse, je note ce qu’elle me dit. J’ai publié à ce jour cinq recueils sous le nom de Nathalie Picard, puis sous celui de Delphine Backer. Je participe depuis longtemps à des revues.
J’anime des rencontres poétiques en bibliothèque, et ailleurs : la poésie est pour moi un lieu de vie, et, par voie de conséquence, de partage. Je l’amène par l’oralité sur la place publique avec une certaine obstination. Il m’importe de poétiser le monde. C’est l’air que je respire.
C’est un besoin vital.
Je suis née le 11 octobre 1962.
Je réside au Pré Saint-Gervais, à une enjambée de Paris, où je suis née.
Je ne suis nomade que dans ma tête.

Publications :

Aux éditions du nouvel Athanor  :
– la vie silencieuse, 1993.
– Poèmes à Maryline, 2001.

Aux éditions de l’Harmattan, collection levée d’ancre  :
– Le mot Amen ne se prononce pas, 2008
– Ciel nourricier, 2013, sous le nom de Delphine Backer

Aux éditions du Tripadour    :
– Les chemins de transhumance, 2012

Livre d’artiste : Le paradis, vue de près. Oeuvre collective, avec Desmaz et l’atelier aux Lilas.

Lire en ligne : Nathanaël Exhumation   

Aux éditions et le bruit de ses talons :

– Parle pour les murs. 2023