Le Dr Edward Bach, médecin bactériologiste, travaillant sur les vaccins au début du XXème siècle (si si) avait été sollicité au début de l’homéopathie pour mettre à contribution son savoir dans cette ouverture nouvelle. Il inventa alors les « nosodes » des auto-vaccins faits à partir de la flore intestinale des patients. Mais l’idée de soigner le mal par le mal, même à dose homéopathique, ne le satisfaisait pas et il avait l’intuition qu’on pouvait soigner avec des remèdes sans toxicité.
Il avait remarqué que ses patients étaient dans un état émotionnel perturbé quand ils étaient malades et il a eu l’idée de chercher des remèdes capables de redonner à ses patients leur harmonie émotionnelle, supposant que celle-ci retrouvée leur corps retrouveraient le moyen de recouvrir la santé. Ne dit-on pas que le moral est essentiel ? Certes oui, mais le moral n’obéit pas à la volonté. « Soyez heureux, soyez confiant, soyez généreux etc… » Facile à dire. Plus compliqué à solliciter quand la défensive semble prendre la commande de nos réactions.
J’ai l’habitude d’expliquer l’émotion comme une grande verticalité qui parle à toutes sortes de niveau de la personne, et d’une certaine façon la relie. Le niveau viscéral est parfois le plus évident (on sent qu’on a une boule dans le ventre un poids sur la poitrine, ça nous sert la gorge, nous oppresse etc… et on ne sait pas quoi), Le niveau musculaire est le plus observable pour la kiné que je suis et c’est la principale raison pour laquelle j’ai appris à me servir des fleurs de Bach. Le niveau relationnel, nous en faisons tous l’expérience quotidiennement. Comment une peur est contagieuse, ou une colère, mais aussi une joie, un espoir, un enthousiasme etc…. Le niveau spirituel n’est pas le moindre des apports des fleurs de Bach. Et il y a certainement des niveaux subtils que j’ignore ou que j’oublie.
Edward Bach a mis au point 38 remèdes correspondant à 38 états émotionnels distincts. On peut les combiner pour être au plus près de l’état que l’on traverse
Je voudrais vous parler aujourd’hui de quelques fleurs que la situation m’évoque :
Cerato : une fleur d’intuition. Bach avait observé qu’en cas d’accident il y avait toujours une intuition qui n’avait pas été suivie. Et on peut considérer que cette pandémie est une sorte « d’accident ». C’est d’une certaine manière une invitation à se reconnecter avec son intuition : « C’est le moment de quoi, pour moi, maintenant ? ». Entendre ce que cela nous dit au point de ne pas avoir besoin de demander à quelqu’un ce qu’il en pense.
Walnut : une fleur de transformation. Elle nous permet de nous protéger des influences extérieures en période de changement, et de pouvoir laisser se développer ce que nous sommes. Nous protéger de l’influence, de « la contagion » à tous les sens du terme.
Rock Water parle d’une règle respectée avec souplesse et aisance, sans rigidité ni mortification. Voilà une émotion à développer pour être à même de vivre le confinement à la façon d’un esthète et non d’un geôlier de soi-même.
Mimulus est une fleur de courage. Quand ce que nous désirons devient plus manifeste (par exemple la santé), ce que nous craignons ne nous hante pas (par exemple la maladie) …
On pourrait en évoquer bien d’autres tant cette période de repliement joue à la façon d’une loupe et que les émotions avec lesquelles nous sommes en contact permanent peuvent y être amplifiées comme dans une chambre d’écho. Ne les fuyons pas. Les remèdes agissent à la hauteur du besoin qu’on en a. « À grande peur, grand courage ».
Pour finir je vous rappelle que le « Rescue », le « remède d’urgence » a été mis au point par Bach à partir de 5 fleurs qui ensemble ont la capacité de nous permettre de retrouver nos esprits quand quelque chose vient nous chambouler. C’est souvent en expérimentant les effets du Rescue qu’on constate que les fleurs de Bach ont une action manifeste et qu’on a envie d’aller explorer plus loin.
Attention ces conseils ne remplacent aucunement ceux d’un médecin. Ils permettent de mieux vivre ce que nous avons à traverser.