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Lettre N°29

© DESMAZ

« Ce retour doit nous rendre chevelu pour les étoiles,

et non nous faire balayer la terre de nos possessions élémentaires »

☛ Bruno Pinohard, Pour un grand renversement

Bonjour et bonne rentrée !

 

Exposition DESMAZ

Du 16 septembre au 8 octobre 2023

 

Gravures, monotypes, vidéos, livres

Ouvert le weekend de 14h à 20 h

VERNISSAGE samedi 16 septembre à partir de 17h

Performances, lectures, musiques  les samedis 23 et 30 septembre à 17h :

Une invitations faites à tous à venir voir, écouter, lire, dire, performer, improviser…

☛ voir une vidéo de Desmaz sur un texte de Nathalie Picard et une improvisation des élèves du cours d’improvisation de Philippe Pannier à Aubervilliers (Fabrica du 13 mars 2023)

 

Grand weekend de finissage de L’expo Desmaz les 7 et 8 octobre de 15 à 20h
 
Au programme :
Samedi 7 à 17h : lecture par Aurélia Pempenic de son nouveau polar : La fourchette à cinq dents,
nous mettrons à profit le temps de lecture pour pouvoir faire des croquis
à 18h démo de Desmaz sur la technique du monotype, puis certains pourront s’essayer sur leur croquis, avec son appui technique. Participation aux frais : 5 euros
Dimanche 8 à 17h : récital de Félicien Nourri, piano, chanson, suivi d’une cession d’improvisation à laquelle vous êtes invités à participer.
Chapeau.
Attitude preformative

Atelier d’écriture

Un samedi matin sur deux de 10h30 à 13h

Ouvert à celles et ceux désireuses et désireux d’explorer l’écriture, l’atelier propose un cadre où le plaisir de la rencontre et l’expérience de la liberté poétique favorisent l’inspiration.Les samedis 23 septembre, 7 et 21 octobre, 18 novembre, 12 et 16 décembre

Participation : 15 euros la séance + 10 euros d’adhésion annuelle.

Renseignements, inscription : Nathalie Picard : 0638669774

Atelier corporel

Les vendredi soir de 18h à 19h15

Dans la nouvelle et magnifique salle paroissiale, derrière l’église de la Sainte famille, 8, rue Paul de Kock 93310 Le Pré st Gervais

Pour faire un sas entre la semaine et le weekend, déposer ses tensions et s’ouvrir aux perceptions, à l’espace, au mouvement

Un temps pour s’étirer, respirer, se mouvoir, sentir différemment et repartir un peu renouvelé.

Animé par Nathalie Picard, kinésithérapeute.

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©Mathilde Vrignaud

Coda

À reculons dans mon corps je fais des rêves qui mêlent la Slovénie et ici.

Ponctués de Ho ! Et de Hourra ! Qui sont peut-être vrais et me tirent par les pieds du nuage où je suis comme une sardine à la tomate.

Ma tête bourdonne et je me souviens de vous avec un mélange de nostalgie d’incrédulité et de joie.

J’entends chanter « joyeux anniversaire » et je sais que ce n’est pas mon anniversaire et que pour moi le cadeau c’est vous.

J’applaudis.Avec enthousiasme, comme une légère fièvre balkanique pour la lecture des philosophes français qui parlent de l’essence de la présence et de quelque chose de avant et de après, j’avais envie de thon grillé, j’en ai mangé, et je suis dans mon lit à faire ce rêve ponctué de réalité.

La nostalgie ne regarde pas en arrière, elle est comme la rivière qui avance en reculant et qui nous retourne dans son sens futur comme un amas de feuilles. Je joue avec elle au jeu du bâton que l’on lance. Elle me le ramène dans son courant. Je sens pourtant même si c’est moi qui lance le bâton, que c’est moi le chien qui ouvre mes doigts comme une gueule pour le rattraper et le lancer encore.Nous jouons ainsi longtemps et peut-être que nous y sommes encore, à côté de la table où nous avons parlé avec Mathilde de la réalité et du rêve et nous n’étions pas elle et moi du même côté du miroir invisible de l’écriture ou de l’âge et nos mots qui parlaient du futur rebondissaient gaiment sur un mur invisible sans ce comprendre exactement mais nous partagions le plaisir d’être là avec nos fesses et nos jambes qui commençaient à prendre exactement la forme des chaises sur lesquelles nous étions assises —ce qu’habituellement nous ne leur permettons pas.

Je sens couler la rivière sur mes jambes. Elle va à reculons, je vais à sa rencontre, elle me traverse sans me contourner comme si j’étais un fantôme et je suis à cet endroit où la ville de Ljubljana nous invite à descendre avec ces quelques marches et voutes qui se répondent en miroir, dessinés par Plecnik ; pour nous inviter à enlever nos souliers pour effectuer une danse, un baptême ou une célébration profane de fiançailles avec la ville. Je sens que l’on peut être, nu-pieds, pantalons relevés au-dessus du genou, une de ces aiguilles d’acupuncture qui enracinent Ljubljana dans le territoire Slovène, et qu’autour de ce point sont en train de s’inscrire des volutes qui sont encore en moi ce matin où mon intention de bouger est contrecarré par le fait que mon corps a pris la forme rectangle de mon lit et que mon imagination est en train de faire le reste : tout l’arrière de mon corps en train d’ouvrir ses petits volets, de tirer ses petits rideaux me signifie que la curiosité ne fait que commencer.

   draciP eliahtaN. einèvolS ed routeR

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Au plaisir de vous voir toujours nombreux
Un Tapis de Poésie
Au fond du jardin
7, grande avenue 93310 le Pré Saint-Gervais
0638669774