Pour dire non à la mort
De l’intérieur de la mort
Tu dois toujours passer par un passage que tu t’es toujours toi-même interdit par principe
C’est pourquoi tu ne le trouves pas
Car ce principe était dicté par ta survie
Or si tu passes tu ne survis pas
Tu deviens comme du feu
Tu te transformes en comète.
Ce que tu as à gagner dans ce dernier combat au-delà de la vie et de la mort est la liberté de ton nom
C’est elle que tu transmets
Si rien n’est jamais perdu
Rien n’est acquis définitivement
La mort n’est pas la mort
Il y a des nuits de mauvais conseils d’où l’on se relève affaiblis
C’est à dire résignés
Ne te résigne pas
Si la sortie du piège appelle la vengeance
C’est que tu es encore piégé
Si tu désires la facilité, la facilité viendra
Renonces-y
Accepte le combat qui se livre en ce monde
C’est un combat qui ne se voit pas
Car c’est avant tout un combat intérieur.
Cette paralysie n’est pas la tienne
Elle se nomme adaptation, elle fait partie de ta nature
Tu as le droit et le pouvoir de dire non
Qui te le rappelle te consolide
Qui le prononce pour toi te soutient et t’honore
Force du torrent libéré de la roche
Force du torrent impétueux
Force de crier
C’est pour toi que je crie.
Nous écrirons sur les murs de nos maisons comme sur des pages blanches des prières inventées
Nos cœurs creuseront le lit d’une rivière large, profonde puissante et grossissante dont le courant nous mettra à l’abri de la sécheresse définitive
Sève, sang et eau
Tumulte d’une vie tissée dans le chaos
Qui craque comme le bois d’un arbre qui aurait la volonté de marcher.
Nathalie Picard — Je voudrais être une parole qui danse —